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De plus en plus sollicitées, les entreprises de sécurité privée ont vu leur champ d’activités s’élargir depuis les récents attentats. De la protection physique de personne à la sûreté aéroportuaire, leur prestation ne se limite plus au simple service de gardiennage.

Un marché en pleine croissance

Le pôle interministériel de prospective et d’anticipation des mutations économiques ou PIPAME a publié en 2013 son rapport sur le secteur de la sécurité en France. Selon l’étude, ce marché est estimé à 60 milliards d’euros.

Il emploie un million de personnes, réparties entre les services publics (68 %) et le secteur privé (32 %). Mais si le secteur public compte l’effectif le plus important, il représente seulement 48 % de part du marché.

Vers une privatisation de la sécurité

Avec la menace terroriste, les entreprises de sécurité privée ou ESSD ont vu leurs activités exploser. De même, leurs champs d’application se sont élargis.

Outre les services classiques comme le gardiennage, la protection rapprochée et la sécurité incendie, les ESSD interviennent désormais en matière de sûreté aéroportuaire ou encore de transport de fonds. Malgré tout, le gardiennage représente encore l’essentiel de leurs activités (70 %).

Toutefois, depuis les récents attentats et pour « soulager » les forces de l’ordre, l’État a délégué certaines tâches à la sécurité privée.

Ainsi, la garde statique de certains lieux publics et bâtiments officiels est désormais confiée à des entreprises privées. Il peut s’agir de musées, écoles, ministères ou encore des ambassades.
Dans certains quartiers difficiles, policiers municipaux et agents de sécurité privée travaillent ensemble pour effectuer des rondes de surveillance.

Elles assurent de même la protection des « cibles molles », comme les supermarchés, les stades, les événements, etc. Des lieux qui sont pratiquement impossibles à protéger totalement.

Les ESSD interviennent aussi dans la cybersécurité

Outre les risques d’attentats terroristes, les pouvoirs publics prennent également très au sérieux les menaces de cybercriminalités. Pour la seule année 2016, 24 000 attaques informatiques ont été déjouées en France. Là encore, l’État fait appel à des entreprises de sécurité privée. Selon la DGRIS, ces dernières gèrent près de 60 % des infrastructures sensibles.

Quid des autres pays européens ?

En Grande-Bretagne, les entreprises de sécurité privées ont acquis une certaine notoriété. Ainsi, l’entreprise G4S s’est par exemple vu confier la mise en place de la sécurité des Jeux olympiques de Londres.

Les agents de cette société, et ceux de Serco, officient dans 10 des 122 prisons du Royaume-Uni. En Italie, il est possible de recourir à la sécurité privée lorsque les activités concernent :

  • La surveillance d’infrastructures énergétiques et de télécoms,
  • Le transport collectif, d’armes et de fonds,
  • La protection des tribunaux.