Skip to main content

La récente vague d’attentats en France a ravivé les inquiétudes concernant la sécurité des événements en plein air. Claude Tarlet, président de l’Union des entreprises de sécurité privée (USP), fait le point sur la situation.

Boom de la sécurité privée depuis 2015

Les récentes attaques terroristes ont renforcé les craintes sur la sécurité des manifestations festives en extérieur, comme :

  • Les foires ;
  • Les festivals ;
  • Les carnavals ;
  • Les feux d’artifice par exemple.

Claude Tarlet rappelle tout d’abord que la sécurisation de ces événements relève essentiellement de la responsabilité de l’État et des collectivités. Toutefois, les entreprises privées de sécurité peuvent intervenir en appui opérationnel aux forces publiques. D’ailleurs, selon le président de l’USP, celles-ci sont fortement sollicitées depuis les attentats en 2015.

« La sécurité privée a enregistré une forte hausse de ses activités – notamment dans l’événementiel – depuis les derniers attentats. La raison est simple. La profession a montré sa capacité d’appui opérationnel à la police, à la gendarmerie, aux militaires qui restent avant tout ceux qui doivent assurer la sécurité du public. Il est vrai que l’Euro 2016, peu de temps après, et la forte mobilisation de près de 10 000 collaboratrices/collaborateurs dans les entreprises de sécurité privée, ont joué un rôle positif, non seulement dans le déroulement de cet événement (ça s’est bien passé), mais également dans l’image de l’opinion ».

Renforcer le diptyque technologie-humain

Il concède toutefois que les efforts menés jusqu’ici restent encore insuffisants. « Il y a encore beaucoup de choses à améliorer. Il faut monter en compétence, en qualité ». D’après un sondage réalisé par Odoxa, plus de 60 % des Français estiment que ces rassemblements sont mal sécurisés.

« Chaque incident est un cas d’espèce. Il faut savoir en tirer des leçons et prendre des mesures supplémentaires. Aujourd’hui, très sincèrement, la totalité des moyens disponibles de l’État est mobilisée et en réalité. Ce que nous pouvons faire, c’est améliorer le binôme technologie-homme. On l’a bien vu au cours des derniers attentats, avec des plots installés au mauvais endroit, des espaces qui ne sont pas vidéosurveillés d’une façon permanente… », souligne le président de l’USP. Qui rappelle que les entreprises de sécurité privée ne peuvent pas se substituer aux forces publiques dans la protection des citoyens.

Les entreprises de sécurité privée opposées à l’armement dans leurs agents

Enfin, d’après toujours le sondage Odoxa, 62 % des personnes interrogées se disent favorables à ce que les professionnels de la sécurité puissent posséder une arme. Selon Claude Tarlet, les entreprises de sécurité privée se montrent réticentes à l’armement de leurs agents.

Pour ces dernières, la détention et le maniement d’une arme à feu devront être réservés aux gendarmes, policiers, militaires ou forces spéciales, qui justifient du savoir-faire, de l’expérience, et qui sont spécialement formés pour utiliser une arme sans risque.