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Face à la menace terroriste, les forces de sécurité de l’État ont du mal à assurer sur tous les fronts et devraient être libérées de certaines tâches, facilement transférables au privé. Encore faut-il autoriser ces agents privés à utiliser des moyens de défense – létaux ou non –, car pour l’heure, la loi du 12 juillet 1983, qui réglemente les activités de sécurité privée, n’autorise pratiquement le port d’arme qu’aux convoyeurs de fonds ou aux vigiles en charge de la surveillance des sites nucléaires…

Recentrer les missions des fonctionnaires sur l’urgence antiterroriste

Depuis les massacres du 13 novembre à Paris et l’instauration de l’état d’urgence, les forces de police et de gendarmerie sont mobilisées dans la lutte anti-terroriste et la sécurisation de nombreux « sites sensibles ». Mais le renfort de l’opération Sentinelle par l’embauche de 10 000 policiers supplémentaires ne répond que partiellement aux besoins considérables d’un état d’urgence qui risque de durer longtemps.

Pour faire face à cette situation complexe, certains spécialistes suggèrent de recourir aux agents privés pour assurer certaines missions actuelles de la police. Cette solution permettrait aux policiers et gendarmes de se recentrer sur leurs missions premières, à savoir la protection des biens et des personnes. Cette privatisation pourrait concerner le gardiennage des ambassades, des parkings ou des zones récréatives ou commerçantes, ou encore la protection rapprochée de VIP ou de bâtiments, actuellement assurée par le Service de la protection (SDLP) de la Police nationale.

Des milliers d’emplois nouveaux

Ainsi, en transférant certaines activités de protection aux entreprises de gardiennage, sous contrôle du CNAPS, il serait possible de créer des milliers d’emplois nouveaux, pour les anciens militaires notamment. D’ailleurs, en prenant le cas des convoyeurs de fonds, qui sont autorisés à porter une arme après une formation de deux ans minimum, on observe très peu d’incidents. Les risques de dérapages sont ainsi réduits au maximum.

Cette solution de privatisation fait son chemin dans l’administration, et même chez certains décideurs politiques. Quant au financement de ces mesures, les entreprises et autres organisations sont de plus en plus ouvertes à supporter le coût de leur protection.

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