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Agent de sécuritéDe nombreux sites ou secteurs dits « sensibles » doivent prendre des précautions particulières au moment de l’embauche, pour éviter que des personnes susceptibles de provoquer des attentats puissent s’y infiltrer.

Les métiers à risques

Face à la recrudescence des attentats, de nombreuses entreprises sont confrontées au délicat problème de la sécurité au moment de l’embauche. Certains postes de travail intègrent en effet des situations à risques qui peuvent être convoitées par des personnes mal intentionnées.

Alors que plus de 10 000 personnes en France font l’objet d’une fiche « S », comme les islamistes radicaux, plusieurs procédures ont été mises en place pour aider les entreprises à identifier le personnel suspect. C’est notamment le cas des entreprises de sécurité privée.

Pour exercer un métier comme agent de sécurité, transporteur de fonds, gardien, technicien de vidéoprotection… tout candidat fait l’objet d’une enquête de police avant d’obtenir l’agrément du CNAPS, le Conseil national des activités privées de sécurité.

Cet établissement public, sous la tutelle du ministère de l’Intérieur, supervise, par exemple, les 5 000 agents de sûreté chargés du contrôle du personnel, des passagers et des bagages des aéroports parisiens. Toute personne travaillant dans une zone « réservée » fait l’objet d’une procédure très stricte pour obtenir une habilitation délivrée pour trois ans par le préfet. Comme le précise Alain Zabulon, directeur de la Sûreté d’ADP (Aéroports de Paris), il y a peu de chance qu’un fiché « S » pour terrorisme puisse passer au travers des filtres d’embauche.

Les services préfectoraux, en liaison avec la police et la gendarmerie, réalisent également les 100 000 enquêtes concernant le personnel d’EDF intervenant sur les centrales nucléaires.

Fiche « S » et licenciement

D’autres entreprises éprouvent parfois plus de difficultés dans leur recrutement pour la sécurité, notamment parce qu’elles ne peuvent pas savoir si une personne est fichée « S ». C’est, par exemple, le cas de la RATP, qui souhaiterait bénéficier d’une procédure comme dans les aéroports pour ses zones sensibles.

À la SNCF également, on préférerait être mieux encadrés par la loi. Ainsi, une personne « radicalisée » ne sera pas licenciée, mais mutée pour ne plus être affectée à un poste de conducteur de train ou d’aiguillage entre autres. D’ailleurs, le Code du travail ne prévoit aucune sanction contre les personnes pouvant présenter un risque pour la sécurité. La radicalisation en religion n’est pas un motif de licenciement, ni de fichage « S » par la DGSI.