Skip to main content

Alors que les années 2015 et 2016 ont été marquées par la multiplication des actes terroristes en France, le ministère de l’Éducation nationale a décidé de redoubler de vigilance dans les 77 000 établissements d’enseignement comptabilisés sur le territoire. Retour sur les mesures phares mises en œuvre par le gouvernement.

 

Des guides destinés aux directeurs

La première mesure concerne l’accompagnement des directeurs d’établissements scolaires qui sont souvent peu armés pour faire face à l’éventualité d’une attaque terroriste. Elle se matérialise sous la forme de deux petits guides contenant des directives à suivre pour améliorer la sécurité autour de l’enceinte de leur établissement.

Le ministère de l’Éducation recommande notamment davantage de contrôles pour une identification plus rapide des intrus ou des objets suspects ou potentiellement dangereux et moins d’attroupements d’élèves devant les portails d’entrée.

Trois exercices de simulation par an

Les guides contiennent également des indications sur les modalités à suivre pour organiser des simulations afin d’éviter les phénomènes de panique et de sensibiliser le corps enseignant et les élèves aux comportements à suivre en cas d’incident sécuritaire.

Désormais, ce sont trois simulations – contre deux auparavant – qui seront effectuées chaque année et l’un de ces exercices devra obligatoirement être un scénario d’attentat-intrusion. L’objectif avoué du gouvernement est de faire en sorte que les dirigeants d’établissements scolaires ne se sentent pas laissés à eux-mêmes face à la menace terroriste.

En parallèle, une collaboration plus étroite sera nouée entre le ministère de l’Intérieur et celui de l’Éducation. Des cellules de crise seront par exemple mises en place dans chaque académie, avec dans chacune d’elles des référents de sûreté qui serviront d’interlocuteurs aux forces de l’ordre.

Le gouvernement a également annoncé une augmentation spectaculaire du fonds interministériel de prévention de la délinquance, dont la dotation sera presque doublée. Il devrait ainsi être renforcé de 50 millions d’euros alors qu’il n’est que de 70 millions d’euros pour le moment.