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Après les attentats qui ont frappé successivement la capitale française, la menace terroriste est aujourd’hui prise très au sérieux par les exploitants de salles de spectacle. Malgré la suspension de nombreuses activités décidée suite aux événements, certains concerts ont été maintenus. Pour rassurer le public, les organisateurs ont ainsi annoncé un renforcement des mesures de sécurité.

Les salles de spectacle s’organisent contre les menaces d’attentat

Depuis les événements tragiques de Paris, le Moulin du Roc, jusqu’ici dépourvu de vigiles, a renforcé les contrôles à l’entrée avec la présence de deux agents de surveillance. Cette disposition provisoire pourrait tout de même être maintenue sur plusieurs jours si la Scène nationale le juge nécessaire.

Le régisseur général des Salons de l’habitat et du mariage, Matthieu Noirtault, n’a pas non plus caché ses inquiétudes et a fait part de ses craintes aux principaux intéressés. Le message semble avoir été bien reçu, car un compromis fut rapidement trouvé à l’issue d’une rencontre entre Christophe Dupas, organisateur du Salon de l’habitat, et son homologue du mariage. Mais avant ce rendez-vous, il a confié « avoir pré-réservé deux agents supplémentaires, soit plus de 30 % du budget sécurité », explique-t-il. Pour lui, cet effort financier est crucial pour ses « effets dissuasifs ».

Les départements ruraux également en état d’alerte

De son côté, Nicolas Fredon ne veut pas agir dans la précipitation et préfère temporiser pour ne pas prendre des décisions à la hâte. Le directeur de l’Acclameur, à Niort, explique que « la vigilance des agents est déjà très renforcée depuis le plan Vigipirate ». Mais le spectacle « Best of Floyd » organisé le 27 novembre dernier a toutefois nécessité des mesures plus adéquates.

Ailleurs, dans les salles de petite taille, de nombreuses réflexions ont été menées sur la question. Certaines ont choisi de ne pas investir davantage, comme c’est le cas du Café du Boulevard à Melle ou encore du Camji à Niort, cette dernière ayant accueilli ses « Midis du Camji » et reçu par la suite The Hillbilly Moon Explosion, où aucune disposition supplémentaire n’a été prise.

D’un lieu à l’autre, les organisateurs espèrent pouvoir remplir les salles, et que le phénomène du « no show », où les gens boudent le spectacle/la rencontre malgré l’achat d’un billet, ne s’amplifie.